Pénurie de main-d’œuvre : il faut accompagner ces secteurs en tension

Session publique du 22 mars 2022.

Question d’actualité de Catherine KRIER :

Conseillère départementale du canton Grand Couronné

Madame la Présidente,
Mes chers collègues,

Notre pays rencontre aujourd’hui une forte pénurie de main-d’œuvre qui pourrait fragiliser une partie de son activité économique au cours des prochains mois.

Le secteur de l’hôtellerie-restauration en est un exemple particulièrement édifiant !

À ce sujet, Pôle Emploi nous indiquait très récemment que « pour [ce] secteur […], il y a, en 2022, 360 610 projets de recrutement […], dont 63,2% des projets sont jugés difficiles à recruter. » Cela représente ni plus ni moins une augmentation de + 23% par rapport à l’an passé !

Outre des difficultés structurelles que nous connaissions avant la crise sanitaire se sont ajoutées des difficultés plus conjoncturelles. En effet, il semblerait que les confinements successifs aient modifié le rapport de certains actifs au monde du travail, dans des filières où les besoins se font particulièrement ressentir les soirs et les week-end.

S’il n’est pas question pour nous de porter un quelconque jugement sur des aspirations personnelles bien légitimes, nous constatons en revanche qu’une main-d’œuvre existe.

De session départementale en session départementale, de commission permanente en commission permanente, les rapports que vous nous présentez font état d’allocataires toujours plus nombreux, de dispositifs toujours plus onéreux, sans que cela ne produise des effets toujours très vertueux.

Ce que nous sollicitons, Madame la Présidente, pourrait relever du bon sens le plus élémentaire : mettre en adéquation l’offre et la demande !

En parcourant le rapport relatif à la candidature du département à la recentralisation du RSA, que nous examinerons cette semaine, vous nous indiquez de surcroit que des économies pourraient être réalisées afin d’abonder nos politiques d’insertion.

Plutôt que d’alimenter un panier percé, nous vous proposons – à nouveau ! – de privilégier un travail en réseau, au plus près des acteurs économiques, en lien avec la Région, les entreprises des bassins de vie et notre tissu associatif.

Face à ces difficultés de recrutement, pouvez-vous nous rassurer sur la volonté du département de prendre des initiatives fortes et rapides et d’apporter ainsi les réponses appropriées à ces secteurs en tension ?

Je vous remercie.

Catherine KRIER