Maintenir l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA)

Session publique du 25 novembre 2024.

Intervention de Laurent GARCIA :

Conseiller départemental du Canton de Laxou

Madame la présidente, Chers collègues,

La compétence prioritaire des Départements reste son action sanitaire et sociale en faveur des personnes âgées, des personnes handicapées, de l’enfance et des personnes en difficulté.

A ce tire, sur le canton, je suis souvent sollicité par les personnes âgées, souvent des femmes se retrouvant seules, titulaires de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ou pouvant le devenir.

Ou interrogé par des associations d’aides à la personne ou de familles inquiètes, également, de l’évolution de l’APA dans un contacte budgétaire contraint.

Cela encore plus aujourd’hui après votre correspondance du 29 octobre où dans le dernier paragraphe de la P.2 vous brandissez diverses menaces au lieu de rechercher des solutions, comme le font toutes les collectivités.

C’est regrettable !

Le financement de l’APA et l’accompagnement de nos ainés n’est pas lié uniquement aux restrictions budgétaires imposées par l’État inacceptables si elles sont unilatérales je vous rejoins sur ce point, elle vient surtout de l’augmentation des bénéficiaires et de la nécessité de revaloriser le salaire des aides à la personne.

On estime que notre pays manque de 40 000 auxiliaires de vie, la raison principale vient d’un salaire peu attrayant …

Le calcul de l’APA est complexe, en fonction des prestations ( toilette, aide au repas, ménage,…) et surtout rendu complexe par le manque d’uniformité à l’échelle nationale puisque chaque Département en fixe les modalités.

J’aurai compris que vous saisissiez l’État sur cette question ( il y a des parlementaires ou anciens parlementaires dans cette assemblée) au lieu de le rendre responsable de tous les maux.

Vous auriez pu en lien avec les Fédérations nationales demander à l’État d’uniformiser le dispositif APA à l’échelle nationale pour trouver des solutions pérennes à une prestation sociale vitale. Il n’est pas trop tard.

Chacun sait que l’APA s’adresse aux personnes âgées de plus de 60 ans en situation de perte d’autonomie, vivant à domicile ou en établissement médico-social ( EHPAD) ou unité de soins de longue durée (USLD) et dépend de 2 critères :

  • Le niveau de revenu
  • Le niveau de perte d’autonomie déterminé, non pas par un médecin indépendant, mais par un conseiller en gériatrie du Département.

Ma question est simple :

Avant même les annonces de l’État sur les restrictions budgétaire que nous reprenez dans votre correspondance du 29 octobre :

Comment pensiez-vous financer l’APA d’ici 2030 et faire face à une hausse du nombre de bénéficiaires ?

Qu’entendez-vous par « moins de présence humaine » auprès de nos ainés ? Pouvons-nous avoir la garantie que vous maintiendrez les critères actuels de l’APA ?

Je vous remercie.

Laurent GARCIA