Lutte contre les zoonoses

Session publique du 25 mars 2024.

Intervention de Sylvaine SCAGLIA :

Conseillère départementale du canton de Saint-Max

 

Madame la Présidente,

Mes chers collègues,

La lutte contre les zoonoses, ces maladies transmissibles des animaux à l’homme, est devenue un enjeu crucial pour la santé publique mondiale. Le COVID-19, la grippe aviaire ou encore Ebola ont démontré leur capacité à causer des pandémies dévastatrices, tout comme la borréliose de Lyme met à rude épreuve le quotidien des personnes qui en sont affectées.

Dans ce contexte, notre collectivité détient un rôle crucial dans la lutte contre les zoonoses au niveau local. Ses compétences en matière de gestion des ressources naturelles et d’aménagement du territoire en font un acteur clé pour mettre en oeuvre des stratégies efficaces de prévention et de contrôle de ces maladies.

J’ai la conviction que notre département peut – et doit ! – jouer un rôle de coordination entre les différents acteurs impliqués dans la lutte contre les zoonoses, tels que les services de santé, les organismes de recherche, les associations de protection de l’environnement et les communautés scientifiques locales.

Aussi tenais-je à revenir sur l’action de l’association ELIZ – l’Entente de Lutte et d’Intervention contre les Zoonoses – qui oeuvre depuis 1973 à l’échelle interdépartementale pour étudier ces maladies autochtones et trouver des moyens pour lutter contre.

Qui oeuvre, ou plutôt qui oeuvrait, car cette entente interdépartementale aura tout juste eu le temps de souffler sa cinquantième bougie avant que ne soit entérinée, lors du conseil d’administration extraordinaire du 21 février dernier, sa dissolution en raison du retrait de certaines collectivités adhérentes, entrainant une fragilisation du modèle économique de l’association.

Pourtant, les actions conduites par ELIZ sont connues et reconnues, y compris par la communauté scientifique.

Je souscris pour ma part pleinement aux propos du Président d’ELIZ qui, en décembre dernier, indiquait – je cite – que « le département est la bonne échelle pour ce genre d’études, beaucoup plus qu’une région, parce que les départements ont toujours eu comme vocation d’être au plus proche de leur population. »

De toute évidence, les travaux conduits par ELIZ ne sauraient rester lettre morte et sonner le glas de nos ambitions sur ce sujet majeur de santé publique.

Dans cette perspective, je souhaiterais que vous puissiez nous indiquer, Madame la Présidente :
– de quelle manière le département compte prendre le relai, à son, échelle, des travaux conduits par l’association ELIZ depuis 50 ans (partenariats, extension des missions du laboratoire vétérinaire et alimentaire départemental…) ?
– quelle est la nature des échanges que vous auriez pu avoir avec vos homologues des départements adhérents afin d’apporter, potentiellement plus largement, une réponse coordonnée ?
– enfin, dans la mesure où le siège de cette entente est basé à Malzéville, seriez-vous favorable à ce que nous puissions solliciter ELIZ afin d’en récupérer ses archives, de sorte à ce que la mémoire de son action ne se perde pas et puisse éclairer celles et ceux qui prendraient le relai ?

La coopération est indispensable pour lutter efficacement contre les zoonoses. Les maladies infectieuses ne connaissent pas de frontières et une réponse coordonnée au niveau local est nécessaire pour prévenir leur propagation. C’est à travers le partage d’informations, la mutualisation des ressources et le développement de l’expertise que nous pourrons renforcer nos capacités de surveillance et de réponse aux maladies.

Je vous remercie.

Sylvaine SCAGLIA