Madame la Présidente,

L’hiver approche et, comme chaque année, la rigueur économique fragilise un grand nombre de nos concitoyens.

L’hébergement d’urgence n’est pas une compétence départementale. Cependant, l’action sociale étant au cœur de nos politiques, nous ne pouvons être indifférents à la situation de ces hommes et de ces femmes, parfois accompagnés de leurs enfants, qui dorment dans la rue.

L’hiver 54, quand l’Abbé Pierre a tendu la main à son premier compagnon en lui disant :  » viens m’aider à aider « , il ne pensait probablement pas que, 70 ans plus tard, la situation du logement serait toujours aussi tendue.

Chaque année, pour la période hivernale, l’État met à disposition des places d’hébergement d’urgence pour les plus précaires. Elles sont visiblement insuffisantes ou inadaptées.

Madame la Présidente, au regard de nos compétences sociales et depuis quelques années gestionnaire du dispositif d’aide à la pierre sur le territoire départemental, hors Métropole et CC du bassin de Pompey, mais également dans le cadre du plan départemental d’action pour le logement et l’hébergement des personnes défavorisées (PDALHPD), pouvez-vous me communiquer les actions que nous menons, en lien ou pas avec l’Etat ou avec les structures associatives, pour éradiquer cette situation qui n’honore pas notre collectivité pourtant concernée ?

Plus récemment, des chiffres viennent de tomber. Plus de 2800 enfants sont restés sans solutions d’hébergement, faute de places disponibles. Notre département n’est sans doute pas épargné. Madame la Présidente, il ne suffit pas de fréquenter les salons de la solidarité ou de faire de grands discours sur les places publiques. Il y a urgence à agir.

Face à ce constat d’échec, envisagez-vous des actions plus percutantes ?

Je vous remercie, Madame la Présidente, des réponses que vous voudrez bien m’apporter.

Michel MARCHAL