Un bilan mitigé pour les Maisons des Solidarités

Session publique du 15 décembre 2017.

Intervention de Luc BINSINGER :

(Conseiller départemental du canton de Jarville-la-Malgrange)

Déficit, instabilité et inadaptation sont les points que nous relevons de ce bilan d’un an et nous allons nous en expliquer.

Déficit d’image tout d’abord, ironie pour vous, cador de la communication !
Les Maisons Départementales des Solidarités ne sont pas considérées comme un service important aux yeux des Meurthe-et-Mosellans, Michel Marchal l’a rappelé à l’occasion de son intervention lors du schéma départemental d’amélioration de l’accessibilité au public qui contrairement aux crèches, aux gares, aux bureaux postaux, à nos CCAS sont clairement identifiés par les usagers.
Les insuffisances de communication opérationnelles sont nettement relevées dans ce bilan, notamment en concomitance avec d’autres acteurs majeurs tels la CAF, les bureaux d’aides sociale …

Instabilité ensuite : le turn over très important au sein des MDS, fait rarissime pour des structures si jeunes, déstabilise l’organisation et l’action des équipes, empêche le suivi minutieux et régulier des familles et des usagers.
Certains esprits polémiques pourraient même peut-être y voir l’excès de main mise politicienne sur les principaux cadres rendant instable les équipes des professionnels compétentes qui y travaillent.

Inadaptation enfin : avec des bâtiments peu ou pas adaptés à la fois pour le travail des agents (sentiments d’insécurité ou quasi impossibilité de mutualiser, de partager des espaces avec les partenaires) mais aussi pour l’accueil du public (disparité des horaires d’ouvertures et des procédures entre les MDS, parfois même au sein d’un même MDS, assurer des procédures définies).

Toutefois Monsieur le président, mes chers collègues, ce rapport a le mérite de poser un regard instantané sur un an de fonctionnement. Nous en soulignons la transparence et nous partageons pour l’essentiel la feuille de route pour 2021.

Nous serons particulièrement vigilent sur l’harmonisation des horaires et des procédures, le renforcement de la communication « institutionnelle » autour des Maisons de Solidarités, les opportunités immobilières, la mutualisation avec les partenaires, l’amélioration des conditions d’accueil des usagers, des conditions de travail des agents, de leur formation et de leur ancienneté.

 

Luc Binsinger