Monsieur le Président,

Les lois de décentralisation ont transféré aux départements l’aide au développement de la lecture publique. Notre collectivité n’échappe pas à cette règle.

Cette compétence s’exerce à deux niveaux : le département et les communes ou leurs regroupements.

Le département dispose d’un outil performant avec la bibliothèque départementale, Maison départementale de prêt, aujourd’hui en pleine rénovation. Le bibliobus est également un élément important du développement de la lecture publique.

Concernant ce dispositif, notre collectivité a réorganisé, il y a quelques années, ses circuits de bibliobus. Il a été décidé, sans concertation, et sans prendre en compte la taille des villages, que là où il n’y aurait que trois ou quatre utilisateurs du service, le passage du véhicule serait supprimé. Le conseil départemental n’a même pas pris soin de reprendre les livres prêtés lors du dernier passage.

De nouveau, ces territoires subissent une diminution du service. Alors que le département déposait chaque année, en début d’année scolaire, des livres dans les écoles maternelles, je viens de constater que, sur mon territoire, ce dispositif est lui aussi abandonné. Les écoles sont invitées à se rendre à la bibliothèque  de leur choix pour s’approvisionner en ouvrages alors que, bien souvent, le bibliobus passe encore dans le village où se situe l’école.

Monsieur le Président, pouvez-vous me préciser les orientations départementales en matière de lecture publique et comment envisagez-vous d’assumer cette  mission territoriale le plus équitablement possible ?

Ne croyez-vous pas nécessaire d’élaborer un schéma départemental de lecture publique afin de cadrer au mieux le rôle du département et celui des communes ? Ceci pour permettre aux territoires les plus éloignés de la culture de bénéficier des mêmes services que l’ensemble du département.

Je vous remercie pour les réponses que vous pourrez m’apporter.