La pouponnière du REMM

Session publique du 16 décembre 2019.

Question d’actualité de Catherine KRIER :

Conseillère départementale du canton du Grand Couronné

 

Monsieur le Président, Chers collègues,

La politique enfance famille est au cour des compétences de notre collectivité. Depuis quelques années le nombre d’enfants confiés sur décisions de justice est en constante augmentation. Est-ce le signe d’un délitement de notre tissu social ou d’une prise de consciences de la justice ? Peut-être un peu les deux. L’enfance en danger est une réalité qui a été mise récemment en lumière et nous devons y prêter une véritable attention. Si les moyens alloués à cette politique augmentent on voit néanmoins que nous sommes confrontés à certaines limites : le nombre de places disponibles. C’est notamment le cas de la pouponnière du REMM.

La création de la nouvelle pouponnière et de la maison de la parentalité sur le site de Bel-Air à Laxou était inscrite au précédent budget. Elle l’est de nouveau.

Pouvez-vous nous indiquer les raisons qui ont conduit au retard dans l’arrivée de cet
investissement ?

Quelles garanties pouvez-vous nous présenter quant à la réalisation effective de ces travaux en
2020 ?

Je vous remercie.

Catherine KRIER

 

Réponse d’Agnès MARCHAND:

Vice-Présidente déléguée à l’Enfance, à la Famille, à la Santé et au Développement Social

Mes chers collègues,
Ma chère Catherine,

Comme vous le savez la pouponnière relève du pôle enfance du réseau éducatif de Meurthe-et-Moselle, ainsi que le centre maternel parental. Quelques chiffres pour rappeler son fonctionnement. En 2018 la pouponnière a réalisé 68 accueils dont 23 directement en sortie de maternité, ce qui conforte effectivement ce que tu disais, Catherine. Son taux d’occupation reste trop élevé, effectivement et en début d’année 2019, la situation restait préoccupante avec 76 enfants accueillis. C’est la raison pour laquelle des réflexions ont été engagées en 2019 pour favoriser les alternatives au placement ou la réduction des durées de séjour, notamment dans le cadre du groupe de travail initié par la Commission de surveillance. Sur la base de ces travaux, un projet de création de 3 postes d’assistantes familiales ou assistants familiaux rattachés au REM est programmé au budget 2020. Il permettra d’accueillir sept enfants en dehors du collectif de la pouponnière et ramènera la volumétrie de son accueil à 58 places, ce qui correspond au nombre de places ciblées pour la nouvelle pouponnière en cours de construction. Cet objectif est d’autant plus réalisable depuis la création de nouvelles places à l’unité de la rue des Jardiniers aux AEPH dans le pays Haut et, prochainement, début d’année 2020, sur le secteur Lunévillois. En 2019 il était effectivement prévu que le déménagement de l’unité d’accueil d’urgence de l’action dans les locaux de la rue de Viray marquerait le démarrage du projet de reconstruction de la pouponnière et la création du centre maternel et parental qui devait être livré fin 2020. Nous avons rencontré des difficultés qui sont malheureusement observables et inhérentes dans bien des projets de construction. Le démarrage des travaux de démolition sur le site Bel Air a été retardé, principalement en raison d’offres d’appels infructueux, qui ont nécessité plusieurs relances de lots et la mise en œuvre d’une procédure négociée pour le macro-lot dit « gros-œuvre ».

En outre, lors des premières semaines de travaux, quelques aléas tels que la recherche de réseaux et des opérations de désamiantage ont pesé sur les délais des opérations de démolition. Par ailleurs, étant donné qu’il s’agit d’une opération-tiroir, l’aménagement de l’unité de la rue de Viray a également été plus longue que prévu car nécessitant une mise en accessibilité qui a eu pour conséquence un aménagement des adolescents en mai 2019 alors qu’il était initialement prévu en novembre 2018. L’ensemble de ces difficultés ont pesé sur le calendrier des travaux et nous amènent à repousser la livraison de la pouponnière et du centre maternel parental à la fin 2021, ce que je regrette bien évidemment. Toutefois, pour réduire le retard cumulé, plusieurs dispositions ont été prises. Les travaux devaient se réaliser successivement, centre maternel parental et ensuite pouponnière. Alors que les travaux devaient initialement s’étaler sur 42 mois ils ont été ramenés à 25 mois grâce à un travail de phasage réalisé avec l’entreprise assurant le macro-lot. Les travaux de gros œuvre seront ainsi menés concomitamment sur le bâtiment pouponnière et le centre maternel comme je viens de le dire. Les entreprises, par ailleurs, interviennent également un peu plus tôt dans la journée, dès 6 heures 30 le matin afin de contribuer à la réduction des délais de livraison.