La mobilité dans les territoires

Session publique du 26 novembre 2018.

Question d’actualité de Michel MARCHAL :

Conseiller départemental du canton de Baccarat

 

Monsieur le Président,

Mes chers collègues,

Récemment vous étiez co-organisateur, dans nos murs, d’un colloque sur la mobilité. Dans cette démarche vous affichiez une volonté à réfléchir et à créer des dispositifs les mieux adaptés à nos territoires, sans doute au nom de la solidarité.

Dans les rapports de cette session d’orientation budgétaire, je ne vois aucune orientation ni aucun soutien aux collectivités. Rien de surprenant puisque la compétence dans ce domaine incombe à la région. La région Grand Est était d’ailleurs représentée à ce colloque par son vice-président en charge des transports.

Actuellement, l’ensemble des collectivités réfléchit à un mode de transport le mieux adapté à son territoire et à sa population. La Multipole Sud lorraine, les pays et les intercommunalités s’efforcent de trouver les meilleures solutions. Certaines collectivités s’organisent en Autorité Organisatrice de Mobilité. Il apparait cependant que la problématique est beaucoup plus complexe dans les territoires ruraux. Les solutions adaptées sont peu nombreuses et quasiment inexistantes, bien que la ressource financière issue du versement transport payé par les entreprises en permette le financement. Le rabattement sur les lignes ferroviaires est une option régulièrement envisagée. Cependant, cela nécessite le maintien ou le rétablissement d’un réseau ferroviaire dans les zones peu denses. C’est une piste très intéressante qui mérite l’attention de tous ceux qui sont en responsabilité dans ce domaine.

Les élus de la région Grand Est ont compris cet enjeu et s’engagent à entretenir le réseau secondaire ferroviaire et à en faire une priorité pour les zones rurales.

Pour ce faire, lors de ce colloque, le vice-président de la région a annoncé que les crédits imaginés par l’ancienne majorité régionale pour le financement de la gare de Vandières seraient utilisés pour l’entretien des petites lignes ferroviaires.

Nous partageons tous le fait que les moyens budgétaires ne sont pas extensibles et ne permettent pas de réaliser tous les désirs. Ce choix de notre Région qui remettrait en cause la réalisation de la gare de Vandières est sans doute discutable. Y aurait-il d’autres alternatives pertinentes s’inscrivant davantage dans l’aménagement de tous les territoires et répondant pleinement aux exigences de transition énergétique ?

Face à ce dilemme, Monsieur le Président, partagez-vous cette orientation régionale qui privilégie les territoires abandonnés et qui affiche une véritable solidarité humaine et territoriale qui vous est chère ?

Je vous remercie pour la réponse que vous pourrez m’apporter.

Michel MARCHAL